A voir lundi 7 octobre 2013 à 20h50 sur HD1 |
Homme de théâtre avant d’être réalisateur, Sam Mendes avait frappé un énorme coup avec «American Beauty» en 1999, remportant une pluie d’Oscars pour une fois bien méritée!
Après avoir longuement répété avec les actrices et acteurs, Sam Mendes est parvenu à tirer d’eux une touchante vérité, telle la volonté de s’en sortir de Lester (Kevin Spacey), l’hystérie de sa femme Carolyn (Annette Benning) ou la révolte butée de leur fille Jane (Thora Birch). Il y a aussi leurs voisins, la famille Fitts. Le père est un ancien marine complètement à la masse (Chris Cooper), sa femme est autiste (Allison Janney) et leur fils Ricky est un voyeur à la petite caméra, sincèrement amoureux de Jane. Et il y a la copine délurée, Angela (Mena Suvari)…
Dans ce film à nul autre pareil, les beautés sont bien présentes, à commencer par les pétales des roses rouges de Carolyn qui décorent le corps d’Angela dans sa fameuse baignoire. Les décors et les couleurs sont aussi sublimes, à l’exemple des souliers et du sécateur de Carolyn, naturellement assortis aux roses. Et la blondeur de Barbie d’Angela est belle également. Jouant avec le réalisme coloré des décors, les visions hallucinées de Lester et les vidéos de Ricky, le film dispense de vrais moments de grâce, telle la fameuse séquence du sac en plastique virevoltant avec le vent… Dans «American Beauty», les adultes s’enterrent tandis que les adolescents essaient de s’en sortir. Une superbe charge esthétique contre une classe moyenne américaine en pleine déliquescence!
de Sam Mendes
Etats-Unis, 1999, 2h02
