A voir mardi 14 juin 2016 à 22h45 sur NRJ12 |
Deuxième long-métrage du réalisateur anglais Ridley Scott, après «Les Duellistes» (1977), «Alien, le huitième passager» est considéré aujourd’hui comme un classique du genre… En 2122, le «cargo» spatial Nostromo entreprend son voyage de retour vers la Terre. L’ordinateur de bord intercepte un signal provenant d’une planète naine inconnue. L’équipage du Nostromo est tenu par contrat d’enquêter sur toute possibilité de vie extraterrestre. Tirés de leur «biostase» (hibernation), les sept astronautes s’aventurent en direction du signal…
La suite est connue. A son corps défendant, le second officier Kane (John Hurt) ramène dans le vaisseau une très vilaine créature qui va tuer un par un tous ses compagnons, à l’exception du lieutenant Ripley (Sigourney Weaver) qui va lui mener la vie dure, nouant une relation très loin de l’idéalisme de «La Belle et la Bête», dont elle constitue le dérivé horrifique. Revu aujourd’hui, «Alien, le huitième passager» frappe par son pessimisme extrême, sa défiance envers la technologie. Déglingué, le Nostromo tient du tombeau en ferraille, très loin des glorieux véhicules de la conquête spatiale. L’inquiétude qui sourd de ce huis clos asphyxiant est des plus étranges, comme introvertie, procédant plus du manque de communication entre les différents protagonistes que des attaques du «monstre».
Pour faire monter l’angoisse, Scott «hystérise» de manière terriblement efficace un vieux procédé du cinéma d’épouvante, en révélant de façon très progressive l’aspect très peu jouasse de son alien, dont le modèle fut élaboré par le Suisse Hans Ruedi Giger.
Alien
de Ridley Scott
Grande-Bretagne / Etats-Unis, 1979, 1h56