A voir vendredi 2 décembre 2016 à 1h sur RTS Un |
Depuis la mort de son mari, Amelia vivote avec son jeune garçon dans leur grande maison. Très affectée, la jeune femme sombre peu à peu dans la dépression, jusqu’à ce que son fils ne tombe sur un inquiétant livre illustré pour enfants…
Adaptation longue d’un précédent court-métrage intitulé «Monster», le premier long-métrage de la réalisatrice australienne Jennifer Kent relève le niveau du film d’horreur contemporain à un degré d’élégance et de poésie rares. Dans une gamme de tons froids, si ce n’est glaçants, elle file une très belle métaphore en personnifiant la détresse de ses personnages sous la forme d’une silhouette menaçante, dont l’emprise insidieuse va radicalement modifier leur perspective. D’une efficacité redoutable, la mise en scène sert entièrement le propos de «Mister Babadook» qui, tout comme aux origines du fantastique, consiste à en dire le plus en en montrant le moins. Soyez prévenus, jamais une ombre ou un grincement de porte n’auront été plus angoissants…
The Babadook
de Jennifer Kent
Australie / Canada, 2014, 1h34
