A voir mercredi 19 octobre 2016 à 23h30 sur RTS Deux |
Disparu en 2008, Sidney Pollack a été l’un des cinéastes emblématiques des années 1970, un âge d’or pour moult jeunes auteurs qui profitèrent de l’état temporairement chancelant d’Hollywood pour imposer leurs visions critiques et désenchantées des grands mythes étasuniens. Avec les Scorsese, Altman, Spielberg, Coppola et autre Lucas, Pollack a signé plusieurs films-clefs de cette période bénie. Nous songeons plus particulièrement à «On achève bien les chevaux» (1969), «Jeremiah Johnson» (1973), «Nos plus belles années» (idem), «Bobby Derfield» (1997), «Tootsie» (1982), «Out Of Africa» (1985) qui lui rapporta, enfin, un Oscar, ou encore «Yakuza».
D’après un scénario coécrit par Leonard Schrader et son frère Paul («Taxi Driver», «Raging Bull», «La Féline»…), qui avait en tête d’écrire «Le Parrain contre Bruce Lee», «Yakuza» est un film étrange, condensé hybride des codes du polar à l’américaine et du Yakuza eiga, pendant japonais du précédent. Réunissant Robert Mitchum et Takakura Ken, icône du film de mafieux nippon, cet incomparable film de vengeance est caractéristique du vent de liberté qui souffla sur le cinéma américain des années 1970 et reste aujourd’hui le modèle de toute une modernité cinématographique, qui repose sur la fusion des cultures.
Pour aider son ami George Tanner, dont la femme et la fille ont été enlevées par la pègre japonaise, Harry Kilmer, un détective à la retraite, débarque à Tokyo, où il retrouve Eiko Tanaka, un yakuza repenti, ainsi que son frère Ken. Ensemble, ils vont payer de leur personne pour retrouver la fillette de Tanner saine et sauve…
The Yakuza
de Sydney Pollack
Japon / Etats-Unis, 1974, 1h52