A voir dimanche 18 septembre 2016 à 0h20 sur France 3 |
En plein Mai 68, Gilbert et Josée forment un couple libre, mais néanmoins solide, jusqu’à ce qu’elle se laisse séduire par Stan, un galeriste qui s’adonne à des pratiques sadomasochistes. Envoûtée, elle accepte de participer à des séances photos pour le moins humiliantes et se laisse aller avec passion à un petit jeu pervers…
Dernier film d’Henri-Georges Clouzot, dans lequel il aborde pour la première fois la couleur (si l’on excepte son documentaire «Le Mystère Picasso»), «La Prisonnière» est un sommet de mise en scène et d’expérimentation plastique, une descente ultra esthétique aux enfers. A travers elle, le réalisateur semble prendre sa revanche sur «L’Enfer», un projet avorté dans lequel Serge Reggiani, malade de jalousie, en fait voir de toutes les couleurs à Romy Schneider, et qui a fait l’objet, en 2009, d’un documentaire passionnant signé Serge Blomberg. A l’instar de ce couple tourmenté, les personnages de «La Prisonnière» sont prisonniers d’eux-mêmes, de leurs pulsions et de leur passion, participant ainsi à une réflexion sur l’amour malade, qui se confond chez Clouzot avec érotisme, perversité, soumission et domination. Déstabilisant et hypnotique!
de Henri-Georges Clouzot
France / Italie, 1968, 1h50
