A voir lundi 30 mai 2016 à 23h30 sur Arte |
Après «Mon enfance» (1972), le cinéaste britannique Bill Douglas, fils illégitime né dans les quartiers miniers d’Edimbourg en 1934, retrouve le jeune Jamie, son double cinématographique, pour raconter son adolescence dans «Ceux de chez moi» le second volet de sa géniale et émouvante trilogie…
Au contact de son grand père paternel, Jamie retrouve ici un peu de l’affection dont il avait tant besoin. Situé dans la maison paternelle, «Ceux de chez moi» nous rappelle que le jeune garçon a autrefois débarqué chez son père biologique pour éviter l’orphelinat. Las, il n’est pas le bienvenu et seul son grand-père prend la défense de cet enfant de plus en plus tétanisé et prostré dans un monde d’adultes violents…
Egalement tourné dans un noir et blanc contrasté, ce deuxième volet est toujours autobiographique et linéaire, mais moins fragmentaire et moins heurté que le premier. Bill Douglas y abandonne les mines pour s’intéresser au parcours de Jamie et à sa débrouillardise. Envers et contre tout, Jamie épuise toutes les possibilités de sa très cruelle vie familiale et sociale, jusqu’à ce qu’il prenne seul son envol vers une nouvelle vie inespérée. Avec une simplicité de ton impressionnante et son habilité au plan fixe quasi documentaire, Bill Douglas livre cette fois une ode magnifique à l’enfance!
My Ain Folk
de Bill Douglas
Grande-Bretagne, 1973, 55min
