Le Port de l’angoisse

A voir lundi 11 mai 2015 à 13h35 sur Arte |

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A la Martinique, peu après la signature de l’armistice de juin 1940, Harry Morgan gagne sa vie en emmenant pêcher de riches touristes à bord de son yacht. Fier de son indépendance, il reste à l’écart des idéaux politiques qui opposent les gaullistes aux miliciens du régime de Vichy. Lorsque Gérard, le directeur de l’hôtel où il vit, lui propose de faire entrer clandestinement dans l’île Paul de Bursac, un résistant de la France libre, Harry décline fermement…

Dans son dictionnaire sur le cinéma, Jacques Lourcelles rapporte que «Le Port de l’angoisse» est né d’une blague et d’un défi: «Hawks avait assuré à Hemingway qu’il pourrait tirer un bon film même de sa plus mauvaise histoire. Hemingway proposa son roman «To Have and Have Not». Jules Furthman se mit à l’œuvre et, avec l’aide de Faulkner, en tira une sorte de remake sophistiqué de «Casablanca»».

Cinéaste de génie, Howard Hawks se montrait en général assez indifférent aux histoires proprement dites des films qu’il tournait, vouant toute son attention à l’atmosphère. Elégant, épuré et redoutablement mis en scène, «Le Port de l’angoisse» trouve sa véritable force non pas dans les intrigues politiques qui nourrissent son récit, mais dans l’histoire d’amour entre Harry (Humphrey Bogart) et Marie (Lauren Bacall dans son premier rôle au cinéma), une jeune et belle Américaine rencontrée à son hôtel, qui a fait de ce film une œuvre mythique de l’histoire du cinéma. Le tournage à peine bouclé, Humphrey Bogart et Lauren Bacall se fiançaient…

To Have and Have Not
de Howard Hawks
Etats-Unis, 1944, 1h40