A voir mercredi 22 octobre 2014 à 23h20 sur RTS Deux |
Quittant son Texas natal pour New York, le beau Joe Buck (Jon Voight) espère mener une vie de pacha en jouant au gigolo. Comme la vie ressemble rarement à un conte de fées, il se retrouve rapidement à la rue, les poches vides. C’est là qu’il fait la connaissance de Ratso Rizzo (Dustin Hoffmann), un escroc italien, boiteux et tuberculeux qui, malgré ses beaux discours, n’en mène pas large. Pour tromper leur solitude, les deux compères s’installent dans l’appartement de Joe et nourrissent des rêves d’évasion, sous le beau soleil de Floride…
Comme la majorité des films du Nouvel Hollywood, «Macadam cowboy» raconte une histoire très anecdotique, sublimée par des rôles de anti-héros si bien écrits qu’ils en deviennent absolument charismatiques. Comme Jerry Schatzberg dans «L’Epouvantail» (1973), lequel met également en scène une même et improbable histoire d’amitié entre Gene Hackman et Al Pacino, John Schlesinger aborde l’impossibilité de concrétiser ses rêves et l’exclusion brutale de marginaux qui n’aspirent qu’à trouver leur place au sein de la société. Occupant ainsi tout l’espace du film, Jon Voight et Dustin Hoffmann, dégoulinant de crasse et traînassant au rythme de l’inoubliable «Everybody’s talkin’» d’Harry Nilsson, sont à ce point époustouflants de justesse qu’ils transforment la petite en grande histoire.
Midnight Cowboy
de John Schlesinger
Etats-Unis, 1969, 1h53