A voir samedi 22 mars 2014 à 08h35 sur RTS Un |
En 1957, la science a fait d’énormes progrès et la bombe atomique a dépassé le stade de l’arme hypothétique. La méfiance qui s’installe dans les esprits inspire les réalisateurs qui développent des films de science-fiction de plus en plus pessimistes quant à l’avenir de l’Humanité. Parmi eux, Jack Arnold réalise «L’Homme qui rétrécit», un monument du genre. Il raconte l’histoire de Scott Carey qui, sans le savoir, passe à travers un nuage chargé de particules insecticides et de radioactivité. Quelques mois plus tard, il se met à rétrécir jusqu’à atteindre une taille microscopique. Face à cette situation, son épouse n’a pas d’autres choix que de l’installer dans une maison de poupée. Mais un jour, le chat s’y faufile et prend Scott pour cible. S’échappant dans la cave, le petit homme découvre un univers terrifiant et rencontre des problèmes qui lui auraient paru mineurs s’il n’avait pas la taille d’un microbe…
Outre le regard d’une grande intelligence critique que le cinéaste porte sur les dangers engendrés par la science, «L’Homme qui rétrécit» est un joyau de la science-fiction qui dévoile toute la magie et la qualité des effets spéciaux avant l’ère informatique. Raconté à la première personne, le film repose également sur une narration solide qui se démarque de la médiocrité de la plupart des séries B en vogue à cette époque. S’il ne devait rester qu’un seul représentant de la science-fiction dans l’histoire du cinéma, le choix serait vite fait tant ce film est inégalable et intemporel!
The Incredible Shrinking Man
de Jack Arnold
Etats-Unis, 1957, 1h21
