A voir lundi 17 mars 2014 à 13h35 sur Arte |
Etudiant à l’IDHEC (ancienne Fémis), Yves Boisset a débuté sa carrière en assistant Jean-Pierre Melville, Claude Sautet ou encore René Clément. Egalement actif au sein des revues de cinéma, il se lance dans la réalisation en 1968 («Coplan sauve sa peau»). De la relecture de l’affaire Ben Barka dans «L’Attentat» (1972) à l’univers caricatural des jeux télévisés dans «Le Prix du danger» (1983) en passant par la stigmatisation du racisme dans «Dupont Lajoie» (1975), le cinéaste a bâti une filmographie focalisée sur des questions sociales.
En 1976, c’est aux failles du système judicière qu’il s’intéresse en s’inspirant, entre autres, de l’affaire du juge Renaud, assassiné par un gang de truands dirigés par des grands noms du SAC lyonnais. Dans le rôle du justicier, Patrick Dewaere manifeste une belle aisance et les rouages de la corruption tombe les uns après les autres sous l’œil implacable de Boisset. Grand amateur de cinéma américain, le cinéaste livre un film haletant, à mi-chemin entre le film d’action et le thriller politique.
Juge d’instruction intègre et anticonformiste, Jean-Marie Fayard dit «le shérif» enquête sur un braquage musclé. L’une des victimes identifie l’un de ses agresseurs, mais le malfrat, un ancien commissaire de surcroît, tient un alibi en béton. Fayard n’est pas dupe et malgré les réticences de sa hiérarchie, il se lance dans une investigation approfondie mettant en cause les plus hautes strates de la société…
de Yves Boisset
France, 1977, 1h52
