A voir lundi 3 février 2014 à 0h40 sur Arte |
Pour la première fois dans l’histoire du cinéma, Arnold Franck se rend à Saint-Moritz, pour y filmer les Jeux olympiques d’hiver de 1928. Avec poésie, le cinéaste documente les diverses disciplines sportives qui y ont cours en variant les prises de vues. Si certains sports existent encore aujourd’hui, d’autres activités désormais disparues, comme le ski joëring, alliant le ski à un attelage équestre, constituaient cette édition des jeux d’hiver.
Suite aux prises de vue, un travail de montage titanesque débute pour rassembler et donner un sens aux 30’000 mètres de pellicule ramenés de Suisse. Assisté par Walter Ruttmann, auteur de «Berlin, symphonie d’une grande ville» (1972), Arnold Franck livra en un temps record un document d’une grande valeur historique, restauré en 2012 selon la fiche descriptive établie à l’époque par la censure allemande.
Pionnier du cinéma de montagne, le cinéaste a collaboré avec différentes figures majeures du cinéma allemand, dont Leni Riefenstahl pour «La Montagne sacrée» (1926) et George Wilhelm Pabst avec lequel il a codirigé «L’Enfer blanc du Piz Palü» (1929). Adhérant au parti nazi en 1940, il termine sa carrière en réalisant des films calqués sur les normes du régime, ce qui lui vaudra d’être interdit de tournage par les Alliés à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.
Der Weisse Stadion
de Arnold Fanck & Othmar Gurtner
Suisse, 1928, 1h30