Le Dernier train de Gun Hill

A voir jeudi 13 février 2014 à 13h40 sur Arte |

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Pour venger le meurtre de sa femme, le shérif Matt Morgan renonce à une amitié de longue date avec Craig Belden, éleveur dans un ranch de Gun Hill. Le fils aîné de ce dernier est en effet l’un des auteurs du drame, mais le père refuse de livrer son rejeton. Pour faire triompher la justice, Matt doit absolument attraper le dernier train de la journée afin d’escorter les meurtriers jusqu’à Pawley.

«Deux vieux amis contraints à l’inimitié par un concours de circonstance», la formule exploitée par John Sturges dans «Le Dernier train de Gun Hill» contient des promesses alléchantes. Pourtant, le scénario est quasiment analogue à celui que Delmer Daves mettait en image dans «3h10 pour Yuma» (1957). Dans l’un et l’autre cas, le destin des protagonistes ne tient qu’à la ponctualité d’un train tandis qu’un désir de vengeance motive toutes leurs actions. Malheureusement pour les plus sensibles, la chaleur humaniste qui fait le sel des westerns de Delmer Daves est absente de ce film qui se focalise sur le combat de deux coqs virils, fiers et implacables, plutôt que sur les aléas psychologiques qu’un deuil peut entraîner.

L’anecdote raconte qu’au vu de l’immense succès de «Règlements de comptes à OK Corral», réalisé deux ans plus tôt, le producteur Hal B. Wallis aurait décidé de refaire un film avec la même équipe technique, du réalisateur (John Sturges), à l’acteur (Kirk Douglas), en passant par le chef opérateur, le monteur, le décorateur et le compositeur. Mais de là à dire qu’il n’est pas étonnant de découvrir une histoire décalquée sur le scénario d’un western très renommé, il y a un pas que nous ne franchirons pas…

Last train from Gun Hill
de John Sturges
Etats-Unis, 1959, 1h34