A voir dimanche 2 février 2014 à 0h55 sur Arte |
A Antonio Bay, une petite ville du Pacifique, une vieille légende raconte qu’un naufrage effroyable s’est produit dans le brouillard. Lors du centenaire de la ville, entre minuit et une heure du matin, une mystérieuse brume enveloppe la ville et dévoile le terrible secret de cette bourgade.
Deux ans après «Halloween, la nuit des masques» (1978), John Carpenter développe un scénario inspiré de l’épaisse brume qui fait le charme de l’Angleterre. Il imagine une histoire de revenants et, disposant d’un budget très modeste, s’emploie à décrire l’horreur par le seul pouvoir de la suggestion. La force du film tient justement à cette manière de développer une dimension fantastique nébuleuse, presque invisible, mais autrement inquiétante.
«The Fog» est également l’occasion pour le cinéaste d’initier l’un des thèmes récurrents de son cinéma. En effet, ce film n’est pas uniquement destiné à provoquer de grands frissons, mais pointe du doigt les pères fondateurs des Etats-Unis en dénonçant le sang des populations autochtones qu’ils ont versé pour s’installer sur leurs terres. Une fois de plus, en reflétant ce pan obscur de l’histoire de l’humanité, le cinéma d’horreur prouve que les cauchemars ne sont pas l’apanage de l’imagination…
de John Carpenter
Etats-Unis, 1979, 1h30
