Le Cercle des poètes disparus

A voir mardi 18 avril 2017 à 8h55 sur RTS Un |

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Succès inattendu de l’année 1989, «Le Cercle des poètes disparus» de Peter Weir a suscité en son temps un engouement spectaculaire auprès des adolescents et des jeunes adultes… Revu aujourd’hui, il prêtera sans doute un peu à sourire, mais éveillera sans doute un brin de nostalgie…

Séculaire, l’académie Welton peaufine l’éducation des élites, formant de façon rigoriste les rejetons des familles les plus riches des Etats-Unis. L’arrivée, à l’automne 1959, d’un nouveau professeur de littérature (Robin Williams) va mettre le feu aux poudres et très provisoirement libérer ces pauvres fils à papa du carcan conservateur dans lequel on les a enfermés.

Avec les années, la valeur pédagogique de l’enseignement de John Keating (par ailleurs ancien élève de l’école) apparaîtra au spectateur lucide comme un brin simplette, pour ne pas dire plus, se réduisant en gros à l’adage «carpe diem», et ce qui l’émouvait à la première vision aura sans doute pris des rides mélodramatiques inéluctables.

Mais l’intérêt est ailleurs, dans la manière où le réalisateur de «L’Année de tous les dangers» (1982) et «Witness» (1985) a pris à rebrousse-poil l’ère Reagan et ses yuppies, en faisant en creux la genèse malheureuse de cette génération cynique et avide, que John Keating aurait peut-être pu «sauver», s’il n’avait pas été démis de ses fonctions… L’hypothèse est passionnante!

Dead Poets Society
de Peter Weir
Etats-Unis, 1989, 2h08