A voir vendredi 15 juin 2012 à 0h05 sur RTS Un
Toujours auréolé du succès considérable de «Shaolin Soccer» (2001), Stephen Chow poursuit son cinéma d’arts-martiaux un brin fantastique en défendant les classes populaires, de façon bien naïve il est vrai. Né en 1962 à Shanghai, Chow a rallié très jeune Hong Kong, où il s’est efforcé de suivre l’exemple du très charismatique Bruce Lee, alias Li Zhenfan – qui, en cinq films tournés entre 1971 et 1973 (année de sa mort), s’était hissé à un sommet phénoménal du box-office.
Animé par l’ambition de faire encore mieux, Chow a commencé sa très prolifique carrière en 1983 et a joué depuis dans près d’une cinquantaine de films. A l’instar de son mentor, son succès lui a permis de conquérir une très précieuse autonomie. Scénariste et réalisateur de ses propres productions dès le milieu des années nonante (déjà cinq longs-métrages au compteur), il a donc pu écrire et réaliser «CJ7» avec des moyens plutôt confortables!
Simple ouvrier, Chow Ti (Stephen Chow lui-même) s’échine au travail, de façon à pourvoir à l’éducation de son fils Dicky, qu’il élève seul. De son côté, Dicky est la risée de ses camarades plus riches, jusqu’au jour où un extra-terrestre change sa vie… Comme pour la plupart des films du genre produits à Hong Kong, l’intérêt de «CJ7» réside surtout dans sa dimension hyper burlesque – les films de kung-fu constituant aujourd’hui l’avatar des «slapsticks» du Muet!
Les trucages (dont le désormais très répandu «bullet-time» expérimenté sur Matrix et le très asiatique «wire-fu» qui consiste à faire glisser les acteurs sur des câbles rendus par la suite invisibles) restent constamment au service de la «vis comica». Cependant, les effets spéciaux de «CJ7» sont si abondants et ridicules qu’ils finissent pas lasser…
Cheung Gong 7 hou
de Stephen Chow
Hong Kong, 2008, 1h26