A voir lundi 25 avril 2016 à 13h35 sur Arte |
Dans l’abondante filmographie (plus de soixante films) du très regretté Claude Chabrol (1930-2010), «Le Scandale» (1967) est, à tort, considéré comme une œuvre mineure… Tourné une année après «La Ligne de Démarcation», l’un des meilleurs films jamais tourné sur l’Occupation, le treizième long-métrage de ce fils de pharmaciens parisiens préfigure par son ton ironique et distancié les deux grands chefs-d’œuvre qui vont suivre («Que la Bête meure» et «Le Boucher»).
Paul Wagner (Maurice Ronet), héritier un peu fantasque d’une grande marque de champagne, est retrouvé sans connaissance à côté d’une femme étranglée. Souffrant d’un traumatisme crânien, il est soupçonné d’être le meurtrier, d’autant plus que d’autres cadavres s’accumulent à proximité. Peu à peu, Paul comprend qu’il est victime d’une odieuse machination visant à le déposséder de son entreprise…
Pour la première fois, Chabrol darde son regard acéré sur de grands bourgeois vivant en province, pour en tirer un portrait pince-sans-rire guère à leur avantage, forçant parfois à dessein le trait. Après avoir multiplié les fausses pistes à loisir, le réalisateur de «Bellamy» (2009) gratifie le spectateur d’un final très surprenant qui ne laisse pas de fasciner !
de Claude Chabrol
France / Etats-Unis, 1966, 1h45
