Cannes 2025, Palme d’or |
de Jafar Panahi
avec Vahid Mobasseri, Maryam Afshari, Ebrahim Azizi, etc.
Tout commence par une banale histoire de chien écrasé, un «simple accident» comme l’indique le titre. Roulant de nuit avec sa femme enceinte et sa petite fille, le conducteur incriminé est contraint de s’arrêter dans un garage pour réparer les dommages. C’est là que travaille Vahid. En entendant le couinement produit par la prothèse de l’automobiliste, le mécanicien vacille, sous le choc. Il croit reconnaître son bourreau, le gardien de prison qui l’a torturé «mille fois», alors qu’il avait les yeux bandés. Sur le point de lui régler son compte, Vahid est saisi par le doute et part à la recherche d’autres opposants pour l’identifier «formellement»… Sorti de prison après sa grève de la faim, le cinéaste iranien Jafar Panahi n’a pas tardé à tourner son onzième long-métrage, sans autorisation bien sûr. En résulte un film à suspense éthique d’une puissance sidérante, qui emprunte à la comédie noire pour ne pas trop pleurer. Indispensable!
YEK TASADOF-E SADEH, Iran / France / Luxembourg, 2025, couleur, 1h45, programme n°275
