A voir dimanche 24 août 2014 à 2h15 sur Arte |
En 1974, dans la province de Ghizou, Wang Han vit une enfance paisible sans prendre réellement conscience de la révolution culturelle qui s’est mise à gronder dans toute la Chine. Un jour, un meurtrier en cavale bouscule ses habitudes en s’emparant de sa chemise pour bander ses blessures. Ce geste symbolique inaugure le rapprochement de ces deux hommes qui vont en apprendre autant sur l’autre que sur eux-mêmes…
Aujourd’hui, bien qu’ils soient davantage surveillés par la censure que leurs prédécesseurs (Zhang Yimou et Chen Kaige en tête), les cinéastes chinois contournent la mainmise des autorités sur le cinéma par diverses manières. En témoigne Wang Xiaoshuai, qui s’est mis à hauteur d’enfant pour observer la révolution culturelle chinoise par le prisme de son jeune personnage.
Si la critique du régime communiste est timide, «11 fleurs» n’en reste pas moins un magnifique récit d’apprentissage, qui dévoile toute la difficulté de préserver son enfance dans un tel contexte politique. En outre, à l’instar des peintres impressionnistes que les personnages du film citent et discutent, Wang Xiaoshuai prête un soin tout particulier aux cadres et aux couleurs de son film, livrant par là un beau représentant du panorama cinématographique chinois contemporain.
Wo 11
de Wang Xiaoshuai
France / Chine, 2011, 1h50
