Wonder Woman

Malgré Catwoman, Barbarella, Electra, les séries et faire-valoir, les super-héroïnes sont en minorité sur les écrans, comme les héroïnes d’ailleurs. Une inégalité qu’Hollywood tente désormais de redresser avec Lara Croft ou «Hunger Games», entre autres. Tandis que les films de super-héros se multiplient jusqu’à l’indigestion, il était attendu que Wonder Woman se voie offrir un long-métrage, d’autant plus que la super-héroïne, réapparue l’an dernier sous les traits de l’actrice Gal Gadot dans «Batman v Superman», a volé la vedette à ses congénères masculins.

Créé dans les années 1940 par William Moulton Marston, un psychologue et scénariste de comics américain persuadé que les femmes sont plus honnêtes que les hommes, le personnage de Wonder Woman n’a jamais captivé les foules des cinémas. Le long-métrage signé aujourd’hui Patty Jenkins saura-t-il leur plaire? Sans doute, surtout si l’on considère que la réalisatrice a réussi, avec «Monster» (2003), un drame féministe violent porté par Charlize Theron, et même si son «Wonder Woman» suit la piste balisée des super-héros actuels…

Fille de Zeus et princesse des Amazones sur une île paradisiaque, Diana tombe sur un pilote américain échoué. Etonnée de voir un homme pour la première fois, elle part avec lui sauver le monde englué dans la guerre de 14-18… Un zeste de mythologie, une poignée d’histoire, des super pouvoirs et une pointe de romance, les ingrédients du film croisent ceux de «Thor» ou «Captain America», à la différence près que le personnage principal est une déesse, belle et puissante, armée d’un bouclier, d’un glaive et d’une corde magique. Grâce à cette super-héroïne spectaculaire, on se prend à aimer l’humour espiègle des dialogues, les combats acrobatiques au ralenti et les effets spéciaux boursouflés, sans oublier un excellent thème musical!

de Patty Jenkins
Etats-Unis, 2017, 2h21