De Robert Aldrich |
avec Gary Cooper, Burt Lancaster, Denise Darcel, Cesar Romero, Sarita Montiel, etc.
Pour la première fois dans l’histoire du western hollywoodien, «Vera Cruz» met à mal le schématisme de ses héros principaux; ces derniers n’étant plus représentés selon le canevas traditionnel, et manichéiste, du bon et du méchant. Juste après la Guerre de Sécession, Benjamin Trane (Gary Cooper), un colonel sudiste ruiné par la guerre, et Joe Erni (Burt Lancaster), chef d’une bande de voleurs sans foi ni loi, sont engagés au Mexique par l’empereur Maximilien pour escorter la comtesse Marie Duvare (Denise Darcel). Ces deux compagnons de fortune s’apercevront bien vite que le carrosse qu’ils convoient ne contient pas seulement la belle aristocrate… Au Mexique, loin des décors mythiques du Far-West, Benjamin et Joe, que tout sépare à priori, unissent leurs efforts dans le seul but de recevoir l’argent promis par leur employeur ; ils ne tarderont pas à se trahir, chacun à leur tour, dès que l’occasion se présentera. Plus jeune, Joe agit uniquement par appât du gain ; Benjamin, lui, est hanté par un passé à jamais révolu, à la recherche d’un nouvel idéal dont il pressent toutefois la vanité. Médiation magistrale et ironique sur la perte des valeurs, «Vera Cruz» constitue un modèle de western «crépusculaire».
Etats-Unis, 1964, couleur, 1h33; programme n°84
