A voir dimanche 9 juillet 2017 à 22h40 sur RTL9 |
Remake de «The Manchurian Candidate» (en version originale), thriller politique aux accents fantastiques réalisé en 1962 par John Frankenheimer, cette version «années 2000» ne cherche pas spécialement à dépasser son modèle (lui-même adapté d’un roman de Richard Condon). La guerre du Golfe a remplacé le contexte de la Guerre froide, mais les soldats américains sont à nouveau manipulés par des neurochirurgiens peu scrupuleux qui implantent dans leur cerveau des puces permettant de les contrôler à distance. Le but de l’opération: faire assassiner le fils du Sénateur, candidat au poste de vice-président des Etats-Unis. Si l’histoire s’emballe totalement et frôle les limites du raisonnable, elle ne constitue pas moins un schéma applicable à n’importe quelle manigance politique.
Sur le papier, l’idée de recycler un scénario pour prendre le pouls du contexte politique du moment, n’est pas très folichonne. Pourtant, Jonathan Demme («Le Silence des agneaux», 1991) ne s’embourbe pas dans le guêpier et livre un film maîtrisé de bout en bout qui parvient à capter l’intention de façon tout à fait inattendue. Plus suggestif que Frankenheimer, Demme entretient un mystère capable de tenir en haleine ceux qui connaissent déjà le fin mot de l’histoire.
The Manchurian Candidate
de Jonathan Demme
Etats-Unis, 2004, 2h09
