Tokyo X Erotica

A voir jeudi 30 juin à 0h30 sur Arte

«Qu’est-ce qui dure le plus longtemps: le temps avant la naissance ou celui après la mort?». Tel est la question qui parcourt le film «Tokyo X Erotica», affilié au genre du «Pinku eiga», un courant de films érotiques d’avant-garde made in Japan. Autant dire d’amblée que, contrairement aux mièvres productions «de charme» que diffusent RTL9 ou M6 une fois la nuit tombée, la réputation esthétique des Pinkus n’est plus à faire. En effet, créé au début des années 1970 par les studios Nikkatsu, le genre devient rapidement un incroyable vivier de talents émergeants, de cinéastes qui se distinguent par leurs recherches formelles et leur curiosité expérimentale. Une lignée de réalisateurs dont Takahisa Zeze est incontestablement le chef de file passe alors de la clandestinité à la lumière, érigés au rang d’artistes cultes pour avoir osé filmer du sexe sans tabou et couplé à des réflexions politiques, culturelles et sociales. Dans «Tokyo X Erotica», entre la vie et la mort, la réalité et le fantasme, les personnages se posent des questions fondamentales, dont les hypothèses sont régulièrement ponctuées de scènes érotiques. A découvrir!

Tôkyô X erotika: Shibireru kairaku
de Takahisa Zeze
Japon, 2001, 1h15