There Will Be Blood

En 1889, Daniel Plainview (Oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis) part en Californie creuser la terre à la recherche de l’or noir. Les tours de forage se multiplient et le prospecteur devient magnat du pétrole, mais la tension augmente, car il se trouve confronté à un jeune prédicateur de l’église de la «troisième révélation»… A travers un personnage qui incarne le capitalisme moderne, «There Will Be Blood» réexamine sans le juger le mythe du «self-made-man» américain. Bien documenté, ébranlé par la musique stridente du guitariste de Radiohead, esthétiquement fascinant, le film de Paul Thomas Anderson semble ainsi mettre en abyme toute l’inquiétude d’un peuple face à l’effondrement économique annoncé aujourd’hui par certains. A (re)voir absolument grâce à une édition DVD aux bonus bien mitonnés, dont un intéressant film muet sur l’extraction du pétrole.

Disney

Article écrit par Raphaël Chevalley et paru dans les quotidiens L’Express et L’Impartial