The Greatest Showman

de Michael Gracey
avec Hugh Jackman, Michelle Williams, Zac Efron, etc.

Sous la forme d’une comédie musicale à grand spectacle, le premier long-métrage de Michael Gracey, cinéaste australien formé à l’école du tout numérique, restitue le destin exceptionnel de Phineas Taylor Barnum (1810-1891), qui n’hésita pas à se proclamer «Prince des charlatans». Parti de rien, doué d’un pouvoir de persuasion faramineux, ce fils de fermier a fondé le cirque Barnum, l’un des plus célèbres au monde, et surtout les fameux «freak shows» (spectacles de monstres). «Il y a un naïf qui vient au monde à chaque minute», se plaisait-il à répéter pour justifier ses supercheries, exhibant aux yeux d’un public crédule la véritable sirène des Fidji ou la nourrice de Georges Washington, soi-disant âgée de cent soixante et un ans!

Avec le concours de Hugh Jackman, qui lui prête des traits étonnamment ressemblants, ce bateleur hors pair reprend vie pour narrer la légende très prospère du «Greatest Show on Earth». La comédie musicale et ses fastes constituent l’écrin idéal pour célébrer cette carrière, ce qui n’empêche pas le cinéaste de soulever quelques paradoxes: souvent décrit et décrié comme un fieffé exploiteur de la crédulité humaine, P. T. Barnum sut redonner une forme de dignité à des êtres humains jusque-là ostracisés par leur difformité. Femmes à barbe, sœurs siamoises, lilliputiens, géants titanesques, hommes-éléphants, trijambistes… Ils lui ont tous été reconnaissants!
Etats-Unis, 2017, couleur, 1h45, programme n°217