Tambour battant

de François-Christophe Marzal |
avec Pierre Mifsud, Pascal Demolon, Jean-Luc Bideau, etc.
En présence du réalisateur |

Né à Nice en 1966, François-Christophe Marzal a étudié le cinéma à l’Ecole Supérieure d’Art Visuel de Genève. Membre actif du collectif Laïka Films, il s’est fait l’auteur dans «Attention (aux chiens)» (1999) d’un chassé-croisé rocambolesque entre un détective privé toxicomane et un gangster en cavale avant de mettre en scène une dangereuse chasse au trésor avec «Au large de Bad Ragaz» (2004).

Tourné dans le bourg de Saillon à l’aide de quelque deux cents figurants, son troisième long-métrage, intitulé «Tambour Battant», pourrait bien prétendre au titre de comédie romande de l’année. Inspiré d’une histoire des plus vraisemblables, à entendre son producteur Jean-Marc Fröhle, ce film choral «discordant» cristallise non seulement les querelles intestines qui agitent souvent nos petites communes, mais aborde également des sujets clivants, comme le féminisme et l’immigration. Au printemps 1970, le paisible petit village de Monchoux, en Valais, entre en ébullition. A l’approche du scrutin sur le droit de vote des femmes et d’un référendum sur l’expulsion des étrangers, l’on pourrait à juste titre penser que de tels enjeux mettent ses habitants un brin sous pression. Que nenni! C’est l’implosion de la fanfare locale, causée par une bisbille entre le dénommé Aloys et un certain Pierre, qui est à l’origine de la brusque montée de fièvre villageoise… Oyez les flonflons irrésistibles de la discorde!

Suisse, 2019, couleur, 1h30, programme n°229