Still Alice

A voir dimanche matin à Neuchâtel |

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Mère de trois grands enfants et épouse comblée, Alice Howland (Julianne Moore) mène une brillante carrière comme professeur de linguistique à l’Université de Columbia, jusqu’au jour où, au beau milieu d’une phrase, Alice perd subitement ses mots, sans pouvoir les retrouver. Le diagnostic est sans appel, révélant une forme précoce de la maladie d’Alzheimer. Non content de lui dévorer le cerveau, le mal qui l’accable pourrait bien être héréditaire, ce qui met ses proches à l’épreuve…

Lui-même atteint d’une sclérose latérale amyotrophique qui le prive de parole, Richard Glatzer réalise avec son partenaire et cinéaste indépendant Wash Westmoreland une ode poignante au moment présent et à la vitalité désespérée, adaptée du roman de la neuroscientifique américaine Lisa Genova. S’attachant à décrire la lutte obstinée que mène sa protagoniste pour tenter de surmonter sa maladie, Glatzer et Westmoreland jettent un regard neuf et nullement apitoyé sur un sujet pourtant puissamment lacrymogène, souvent maltraité au cinéma. Pour ce faire, ils peuvent compter sur un duo d’actrices exceptionnelles, soit Julianne Moore, laquelle fait une fois encore la preuve de son immense talent, et dans le rôle de la fille cadette d’Alice, l’ex-midinette vampirisée Kristen Stewart, qui persiste à casser son image de starlette après «Sils Maria» (2014) de Olivier Assayas.

de Richard Glatzer & Wash Westmoreland
Etats-Unis, 2014, 1h41