Sternenberg

En première vision |
Cinéma Tout Ecran 04, Prix du public |
de Christoph Schaub |
avec Mathias Gnädinger, Sara Capretti, Walo Lüond, etc.


Y aurait-il une recette-miracle pour fabriquer des succès «made in» Suisse allemande? Alors que nos cinéastes romands avancent à tâtons sur le chemin d’un hypothétique succès public, des films parlés dans un idiome indescriptible attirent à intervalles réguliers les grandes foules alémaniques. Après «Ersntfall in Havanna» de Sabine Boss en 2002 et «Achtung, Fertig, Charlie!» de Mike Eschmann en 2003, «Sternenberg» (2004) de l’expérimenté Christoph Schaub a remporté au printemps dernier tous les suffrages outre-Sarine. Des esprits chagrins francophones ont poussé les hauts cris, dénonçant un humour incompatible avec l’esprit de finesse qui soi-disant nous caractérise et la présence forcément incitative d’acteurs vedettes de la DRS. Dans le cas de «Sternenberg», ils ont franchement tort, même si Mathias Gnädinger et Walo Lüond sont en effet des poids lourds très cathodiques. Non seulement la comédie de Schaub n’a pas le rire gras, mais elle écorne aussi une certaine image passéiste de la Suisse… Après trente ans d’absence, Franz (M. Gnädinger) revient au village natal. Pantois, il découvre une zone discrètement sinistrée dont l’école est menacée de fermeture. Pour sauver la mise de la jeune institutrice, il s’inscrit comme élève dans sa classe. Avec la complicité des médias qui se ruent sur le «plus vieil écolier de Suisse», Franz est en passe de gagner son pari…
Suisse, 2004, couleur, 1h28, programme n°125