Spartacus

de Stanley Kubrick |
avec Kirk Douglas, Jean Simmons, Laurence Olivier, John Gavin, Charles Laughton, etc.

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      Rome, en 69 avant J.C. Ramené de Lybie par le chef d’une école de gladiateurs, l’esclave thrace Spartacus combat dans l’arène avec tant de vaillance que son adversaire, l’Ethiopien Draba, refuse de l’achever et se retourne contre un général romain, Crassus, qui le tue. Emprisonné par Crassus, Spartacus parvient à s’évader et, à la tête d’une armée d’esclaves, se révolte contre Rome. Mais ce soulèvement est rapidement maté par les armées romaines, et les rares survivants crucifiés sur la Voie Appienne.
      Superproduction hollywoodienne reposant entièrement sur les épaules du comédien Kirk Douglas, également producteur exécutif du film, Spartacus est le seul film de commande réalisé par Stanley Kubrick. Après avoir tourné la première séquence du film (qui subsiste dans le montage final), le réalisateur Anthony Mann est «débarqué» du plateau et remplacé au pied levé par Kubrick, sur proposition de Kirk Douglas qui avait déjà collaboré avec lui sur «Les Sentiers de la gloire». Kubrick est contraint dès lors de composer avec un système auquel il répugne, celui des grands studios américains: reprenant le travail d’un autre, Kubrick doit contenter les désirs de la «star» et respecter l’humanisme du scénario de Dalton Trumbo, plutôt étranger à son sens de l’ironie cruelle. Le cinéaste parvient malgré tout à imprimer sa marque de metteur en scène au film, et fera de «Spartacus» l’un des meilleurs péplums sur la Rome antique jamais réalisés.

      Etats-Unis, 1960, couleur, 3h18; programme n°23