Sous les étoiles de Paris

Après «Au bord du monde» (2013), remarquable plongée dans la réalité des sans-abris parisiens, le réalisateur français d’origine bavaroise Claus Drexel livre un fiction qui redonne leur dignité aux gens de la rue.

Christine (Catherine Frot) vit cachée au bord de la Seine. Le visage usé et gonflé par le froid, elle traine chaque jour ses affaires pour trouver de quoi manger. Une nuit, Suli (Mahamadou Yaffa), un jeune Africain de huit ans qui ne parle pas un mot de français, fait irruption devant son abri…

Sans doute titré en référence à «Sous les toits de Paris» (1930) de René Clair, qui décrivait les quartiers populaires de Paris, le film de Claus Drexel suit d’abord le rituel quotidien de la vie de clocharde. Peu à peu, il nous embarque dans une histoire d’amitié entre un petit garçon et une sans-logis, qui permet de rendre visite à tous les déclassés de la ville, des camps de fortune où s’entraident les migrants aux catacombes où se terrent les toxicomanes. Mêlant le naturalisme façon Victor Hugo à l’onirisme des frères Grimm, le film s’impose comme un conte humaniste qui rend toute leur dignité aux laissés-pour-compte.

de Claus Drexel
France, 2020, 1h30