Roubaix, une lumière

Cannes 2019, en compétition

de Arnaud Desplechin
avec Roschdy Zem, Sara Forestier, Léa Seydoux, etc.

A Roubaix, l’une des villes les plus pauvres de France, 45 pour cent de la population sont au chômage et 75 pour cent du territoire sont classés en zone à risques. Conflits familiaux, bagarres de rue, tentatives de viol, tels sont les cas rencontrés quotidiennement par le commissaire Daoud (impeccable Roschdy Zem), qui a grandi dans ces milieux défavorisés et tente aujourd’hui d’apporter un peu de lumière au cœur de l’obscurité. Un soir, une vieille dame est retrouvée morte chez elle, visiblement étranglée. En face vivent deux jeunes femmes marginalisées, entendues quelques jours plus tôt pour un cas d’incendie criminel.

Après «Un Conte de Noël» et «Les Fantômes d’Ismaël», Arnaud Desplechin filme à nouveau sa ville natale pour en dévoiler la face sombre. Adapté d’un fait divers, «Roubaix, une lumière» évite autant l’écueil du sensationnalisme que celui du misérabilisme. A l’instar de son héros, un policier doux et compatissant qui parcourt sans jugement cet environnement glauque et violent, le film s’attache à trouver l’humanité au sein de l’horreur. Un polar social à la fois déchirant et rempli d’espoir.

France, 2019, couleur, 1h59, programme n°230