Rose rouge, rose blanche

Hong-Kong | de Stanley Kwan |
avec Joan Chen, Winston Chao, Veronica Yip, Zhao Chang, etc.


Né en 1957, à Hong-Kong, Stanley Kwan élabore depuis 1985 une œuvre à nulle autre pareille, entièrement centrée sur la femme. Selon le journal Le Monde, «Kwan invente des mélodrames crépusculaires et splendides, aux échos viscontiens». Dans cet esprit, «Rose rouge, rose blanche» constitue le sommet (provisoire) d’une démarche cinématographique qui allie comme rarement profondeur et beauté. Adapté d’un roman de Eileen Chang très célèbre en Chine, le sixième long métrage de Kwan raconte en trois parties — origine, passion et oubli — la tragédie ordinaire de l’amour. De retour à Shanghaï, après des études en Europe, Chen Bao s’éprend de la femme de son meilleur ami, Jiao Rui (interprétée par la sublime Joan Chen), sa «rose rouge» dont l’amour fou le déstabilise. Apeuré, craignant pour sa respectabilité, Chen la quitte pour Yen-li, sa «rose blanche», une femme docile et effacée qu’il épousera.
HONG MEIGUI, BAI MEIGUI, Hong-Kong, 1994, couleur, 1h50; programme n°63