Persona

de Ingmar Bergman |
avec Bibi Andersson, Liv Ullman, Marghareta Krook, Gunnar Bjôrnstrand, Jörgen Lindström

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      Le visage est indissolublement lié à la pratique du cinéma; scrutant les visages, les caméras des plus grands cinéastes ont tenté d’en percer le mystère: que révèle le visage… l’intériorité, du vide, une âme? En 1966, Bergman se soumet à l’interrogatoire, mais d’une manière si définitive, que personne, depuis lors, ne s’est risqué à revenir sur la question.
      «Persona» trame un échange d’identité entre une actrice guettée par la folie (Liv Ullman) et l’infirmière (Bibi Andersson) qui la soigne. Hanté par le thème du double, Bergman, pour réaliser ce scénario, s’aventure au-delà du gros plan, dans cet espace terrifiant où le visage, vu de trop près, commence à ressembler à n’importe quel autre visage; ce faisant, il commet un sacrilège dont hélas aucun cinéaste, après lui, n’osera tirer parti: quelque chose comme la fin de l’humanisme cinématographique!
      Suède, 1966, 1h24, noir et blanc; programme n°15