Orange mécanique

de Stanley Kubrick |
avec Malcolm McDowell, Patrick McGee, Michael Bates, Philip Stone, etc.

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      L’Angleterre, dans un futur proche. Alex est un jeune chef de bande qui ne jure que par la musique de Beethoven, le sexe et des virées meurtrières avec ses trois compagnons. Entre autres divertissements, Alex et sa bande agressent un clochard puis un écrivain et sa femme dans leur maison. Lors d’un «casse» chez une artiste, Alex est lâché par ses camarades et arrêté par la police. Il subit alors le traitement Ludovico qui, associant des images de violence extrême à la musique de Beethoven, est censé lui faire haïr toute forme d’agressivité. Libéré, devenu doux comme un agneau, Alex retrouve ses anciens camarades (engagés depuis dans la police), le clochard et l’écrivain qui, tous, se vengent avec brutalité…
      Construite en miroir, cette fable désormais mythique sur la violence est aussi un hommage indirect de l’écrivain Anthony Burgess et de Stanley Kubrick au Candide de Voltaire qui, à l’instar d’Alex, découvre peu à peu la véritable nature du monde lorsqu’il le rencontre une deuxième fois, à son retour des Amériques. Comme lui, lors de son avènement à la «bonté», Alex subit en retour la réalité d’un monde où le bien et le mal ne font qu’un. Dès lors, s’il veut s’en sortir, Alex doit canaliser ses pulsions selon la logique du pouvoir: la violence est moins le fait de l’individu que de la société qui l’éduque.

      A CLOCKWORK ORANGE, Grande-Bretagne / Etats-Unis, 1971, couleur, 2h16; programme n°23