Notre petite sœur

Cannes 2015, en compétition | San Sebastián 2015, Prix du public
de Hirokazu Kore-eda
avec Haruka Ayase, Masami Nagasawa, Kaho, etc.

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Privilégiant le thème de la filiation, Hirokazu Kore-eda réalise de véritables tableaux familiaux, toujours assortis d’une fine description de la société japonaise, qui révèle ses non-dits, ses superstitions ou les inégalités imposées aux femmes. Après «Tel père, tel fils», Prix du Jury à Cannes en 2013, l’auteur de «Nobody Knows» a choisi d’adapter un manga à succès, l’histoire de trois grandes sœurs se découvrant un jour une cadette issue d’une deuxième union. Les aînées invitent alors leur petite sœur à vivre avec elles dans leur maison traditionnelle…

A la faveur de travellings déliés et d’une mise en scène au lyrisme discret, Kore-eda suit le quotidien des quatre femmes, comme les repas où elles dégustent du riz aux alevins frais, des maquereaux frits ou des currys de calamars.
Par petites touches, le cinéaste associe à chacune d’entre elles un caractère particulier. L’infirmière est sérieuse, la banquière romantique, la vendeuse ingénue et l’écolière douée. Opérant de façon anti-spectaculaire, Kore-eda exprime leurs émotions avec une grande simplicité. En résulte un condensé de douceur qui cerne à merveille les relations familiales et le poids des traditions, tout en portant un regard mélancolique sur le temps qui passe.
UMIMACHI DIARY, Japon, 2015, couleur, 2h07, programme n°200