My Fair Lady

de Georges Cukor |
avec Audrey Hepburn, Rex Harrison, Stanley Holloway, Wilfrid Hide-White, etc.


Le professeur Higgins, linguiste britannique aussi réputé que misogyne, se vante de faire d’Elisa, une pauvre fleuriste à l’épouvantable accent «cockney» et au langage des plus argotiques, une grande duchesse fort distinguée… Cette adaptation cinématographique de la fable théâtrale de George Bernard Shaw est une variation de Cendrillon où le «suspense» tient à la conquête, aux dérapages et à la magie du langage. Le chant de la comédie musicale apparaît ici comme une amplification de la parole et en célèbre la maîtrise (comme dans la chanson «The Rain in Spain» qui consacre les premiers progrès linguistiques d’Elisa). Réputé pour être un grand filmeur de femmes (dans le cas présent Audrey Hepburn), George Cukor se révèle ici, de l’avis des Cahiers du Cinéma, un passionnant metteur en scène du langage, «un amoureux raffiné et attentif du dialogue qui est ici au cœur d’un jeu de pouvoir et de séduction.»
Etats-Unis, 1963, 2h27, couleur; programme n°49

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