Miral

Venise 2010, en compétition
de Julian Schnabel
avec Freida Pinto, Hiam Abbass, Ruba Blal, Yasmine Al Massri, Vanessa Redgrave, etc.



Adapté du roman de Rula Jebreal, qui comme son héroïne s’est retrouvée orpheline dans des circonstances dramatiques, «Miral» retrace l’histoire de deux générations de femmes palestiniennes à travers les destins de Hind et de Miral. En 1948, Hind (Hiam Abbass) fonde l’Institut Dar Al-Tifel, un orphelinat pour les enfants palestiniens. Trente ans après, une petite fille nommée Miral débarque à l’Institut suite à la mort tragique de sa mère. Elle grandit alors avec Hind qui lui communique les vertus de l’éducation. Plus tard, adolescente lorsqu’éclate la première Intifada – la «guerre des pierres» – Miral est envoyée comme enseignante dans un camp de réfugiés, où elle éprouve pour la première fois un sentiment intense de révolte. Profondément blessée, l’orpheline souffre de voir ces familles qui perdent tout sous les bulldozers et les bombardements. Transformée par ces drames cathartiques, la jeune fille se change peu à peu en femme politiquement engagée. Dans «Miral», le réalisateur du «Scaphandre et le Papillon» rassemble les fragments d’un monde meurtri à travers le regard subjectif d’une adolescente: au-delà du film politique, il présente un tableau vivant dans lequel on perçoit toute la complexité du Proche-Orient depuis la fondation de l’Etat d’Israël en 1948. Dans une société civile prise en otage de tous côtés, le spectateur comprend alors la femme qu’est devenue Miral et peut mesurer à travers son point de vue intime et visionnaire les conséquences individuelles de la violence, de l’expropriation et de l’incertitude perpétuelle: une jeune fille comme les autres, dépositaire des pressions et des angoisses de tout un peuple…
France / Israël / Italie / Inde, 2010, couleur, 1h52, programme n°164