Mary Poppins

A voir lundi 20 février 2017 à 20h55 sur W9 |

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Vers 1940, les filles adorées de Walt Disney découvrent l’histoire de Mary Poppins. Emerveillées, elles font alors jurer à leur père qu’il portera un jour à l’écran ce livre qui les a tant fascinées. Malgré toute sa force de persuasion, le père de Mickey va mettre plus de vingt ans à tenir sa promesse.

Dans sa quête pour obtenir les droits d’adaptation du roman, l’Oncle Walt va en effet se heurter à son auteure, l’Australienne Pamela Lyndon Travers, qui a tout sauf envie de vendre son héroïne à l’Usine à rêves hollywoodienne. Au début des années soixante, dans une mauvaise passe financière, l’ombrageuse et inflexible romancière cède enfin, non sans exiger un droit de regard.

Disney confie la réalisation de «Mary Poppins» au routinier Robert Stevenson (1905-1986), cinéaste britannique de talent, connu pour avoir mis en scène «I Married A Communist» (1949), l’un des «meilleurs» films antirouge produit sous le maccarthisme. Sous contrat chez l’Oncle Walt depuis 1959, Stevenson a pour mission de mener à bien les productions en prises de vue réelles ou hybrides.

Le futur réalisateur de l’insipide «Un amour de Coccinelle» (1968) y réussit au-delà de toute espérance, faisant de «Mary Poppins» une comédie musicale très enlevée dont les séquences mêlant personnages vivants et créatures de dessins animés décrocheront l’Oscar des meilleurs effets visuels…

Bref, l’on partage l’avis des sieurs Coursodon et Tavernier, auteurs de l’indispensable «50 ans de cinéma américain» paru au début des années 1990… Malgré la mièvrerie de son scénario un brin trop passé à la moulinette dégoulinante de bons sentiments chère au proprio des studios de Burbank, «Mary Poppins» appartient en effet toujours à la catégorie des films pour enfants de tous les âges, «devant lesquels même le critique le plus exigeant capitule et oublie de bouder son plaisir». Donc acte!

de Robert Stevenson
Etats-Unis, 1964, 2h19