Marie-Antoinette

En première suisse | Cannes 06, en compétition
de Sofia Coppola
avec Kirsten Dunst, Jason Schwarzman, Judy Davis, Asia Argento, etc.


Née en 1971, Sofia Coppola a fait ses débuts à l’écran un an plus tard en jouant le «rôle» du bébé de l’une des filles Corleone dans «Le parrain». Onze ans plus tard, elle est inoubliable en petite sœur insupportable de la protagoniste de «Rusty James» (1983), l’un des meilleurs films de son cinéaste de père. Depuis, elle a fait son chemin en passant derrière la caméra, jusqu’à devenir l’une des réalisatrices les plus courtisées du moment. S’inspirant de la biographie d’Antonia Fraser, Sofia Coppola filme à Versailles Marie-Antoinette (Kirsten Dunst), une jeune fille perdue dans un monde frivole et dépourvu de toute aménité.

Sacrée reine à l’âge de quatorze ans, délaissée par son royal époux qui refusa de la toucher pendant près de sept ans, Marie-Antoinette est l’une de ces héroïnes «inconscientes» chères à la cinéaste, au point que son troisième long-métrage apparaît comme l’ultime volet d’une trilogie entamée avec «Virgin Suicides» (1999), poursuivie avec «Lost in Translation» (2003) et dont les personnages sont autant de «petites filles» riches mais prisonnières de leur bulle. Très loin des faux-semblants du film historique, la cinéaste impose son point de vue de façon parfois très radicale, n’hésitant pas à jouer de l’anachronisme révélateur.
2006, Etats-Unis, couleur, 2h03, programme n°136