de Akira Kurosawa |
avec Takashi Shimura, Toshiro Mifune, Yoshio Inaba, Seiji Miyaguchi, Minoru Chiaki, etc.
En 1954, Kurosawa entreprend le tournage son 14ème long métrage pour la société de production Toho. Issu d’une authentique lignée de samouraïs, le cinéaste restitue l’itinéraire existentiel de ces guerriers dont le combat contre l’injustice est toujours à recommencer. Au 12ème siècle, époque de terribles guerres civiles au Japon, des paysans font appel à sept samouraïs pour combattre des bandits qui ont fait le projet de piller leur récolte. Mettant en scène la gestuelle de cet affrontement, Kurosawa capte avec un sens plastique inégalable ce rythme étrange, fait d’attentes introspectives ponctuées d’actions fulgurantes qui en sont comme le produit — Sergio Leone, de son propre aveu, a emprunté à Kurosawa cette conception de l’action pour ses westerns-spaghettis. Obtenant dans le monde entier un succès sans précédent (pour un film japonais), ce pur chef-d’oeuvre met en appétit Hollywood qui, en 1960, charge John Sturges de la trahison: ses «Sept mercenaires», western absolument médiocre, rapportera cinq fois plus de bénéfices.
SICHININ NO SAMURAI, Japon, 1954, 1h40, noir & blanc; programme n°25
