Les Grands espaces

A voir mardi 28 février 2017 à 13h35 sur Arte |

Réalisateur méticuleux et précieux pour les producteurs américains, William Wyler est aussi à l’aise dans le policier («La Rue sans issue»), le péplum (le «Ben Hur» de 1959), le mélodrame («L’Insoumise» avec Bette Davis) la comédie («Vacances romaines») que dans le western, auquel il revient par intermittence au cours de sa prolifique carrière et toujours en portant le genre à ses limites!

Dans la veine de «L’Homme qui tua Liberty Valance» de John Ford, «Les Grands espaces» est un western non seulement marqué par une certaine brutalité, celle de Charlton Heston, mais aussi par l’élégance et la classe, celle de Gregory Peck, ainsi que par le charme, celui de Jean Simmons… Venu de Baltimore, un ancien capitaine de bateaux retrouve sa fiancée dans l’Ouest. Elle est la fille d’un riche propriétaire, dont la rivalité avec un éleveur à propos d’une petite bande de terre contenant la seule source d’eau potable de la contrée ne cesse d’enfler. Dès lors, même si le capitaine fait tout pour rester en dehors du conflit, celui-ci ne tarde pas à prendre des proportions démesurées!

Décrivant un Far-West en proie à une grande violence, «Les Grands espaces» aborde la conquête de l’Ouest et la fondation des Etats-Unis par le biais des richesses naturelles. En faisant passer son héros de l’océan aux plaines désertiques, le film dissèquent les paradoxes des ces immensités incontrôlables que l’homme s’efforce pourtant de maîtriser. Et le cinéaste d’instiller une vérité significative: dans ces milieux hostiles, le plus grand ennemi est l’homme lui-même… Malgré un certain manichéisme, c’est un grand western, extrêmement bien servi par l’étendue de ses décors et la profondeur de champs!

The Big Country
de William Wyler
Etats-Unis, 1958, 2h45