L’Empire de la passion

de Nagisa Oshima |
avec Kazuko Yoshiyuki, Tatsuya Fugi, Takahiro Tamura, Takuzo Kawatni, etc.


Opérant un raccourci révélateur, certains ont élevé Nagisa Oshima au rang d’un «Godard japonais» — Godard et Oshima ont au moins pour point commun d’avoir réalisé leur premier long-métrage la même année (1959). Dès 1965, l’auteur de La pendaison a fondé sa propre maison de production, la Sozo-Sha. Oshima tourne alors une série de films mémorables qui s’attaquent à divers tabous du Japon moderne, principalement le crime et le sexe. Sa réputation subversive culmine avec «L’Empire des sens» (1976) réalisé grâce au producteur français Anatole Dauman. Réalisé deux ans plus tard, «L’Empire de la passion» constitue un complément admirable au film le plus attaqué de l’histoire du cinéma japonais. Vers 1895, la jeune Seki fait étrangler son vieux mari Gisaburo par son amant Toyoji. Mais le fantôme de Gisaburo vient hanter les deux meurtriers qui avouent alors leur forfait et sont exécutés.
AI NO BOREI, 1978, Japon / France, couleur, 1h48; programme n°61