San Sebastián 2010, Prix du public | Venise 2010, Petit Lion d’or |
Golden Globe 2011, Meilleur acteur |
de Richard J. Lewis |
avec Paul Giamatti, Rosamund Pike, Dustin Hoffman, Minnie Driver, etc.
«Barney’s Version» est tiré du livre éponyme de Mordecai Richler. Ayant lui-même grandi dans le quartier populaire de Mile End à Montréal, où ont vécu plusieurs générations d’immigrants juifs, cet écrivain canadien y a trouvé un terreau fertile pour disséquer l’humanité et en faire ressortir les absurdités, à travers ses anti-héros alcooliques et égocentriques… Barney Panofsky (Paul Giamatti) n’a pas toujours été producteur de télé à succès chez «Totally Unnecessary Productions». Il s’est aussi enrichi dans l’import-export d’huile d’olive, après avoir mené une vie de bohème. Ce faisant, il a multiplié les rencontres amoureuses tout au long de son existence. C’est même lors de son second mariage que cet homme impulsif et misanthrope a rencontré la femme de ses rêves. Hélas, il souffre aujourd’hui de la maladie d’Alzheimer et est toujours très affecté par la disparition de son meilleur ami, dont il est peut-être l’assassin. Du moins aux yeux de la plupart des gens. Enfin, cela dépend des versions! Et celle de Barney est pour le moins déconcertante… Déroulant ce récit subjectif en flash-backs, le cinéaste canadien Richard J. Lewis fait le portrait d’un homme à la fois drôle et mesquin, mais surtout éternellement insatisfait, auquel le génial Paul Giamatti – l’œnologue dépressif de «Sideways» (2004) – prête habilement ses traits, nous gratifiant même d’un duo ravageur avec Dustin Hoffman. Une tragicomédie qui allie le pathétique et la tendresse avec une ironie extraordinaire!
BARNEY’S VERSION, Canada / Italie, couleur, 2010, 2h12, programme n°171
