Le Juge et son bourreau

de Maximilian Schell |
avec Martin Ritt, Jon Voight, Jacqueline Bisset, etc.


Ami proche de Dürrenmatt, l’acteur et cinéaste autrichien Maximilian Schell (né en 1930) réussit à convaincre l’écrivain de porter à l’écran son premier roman policier, «Le juge et son bourreau», publié en 1951. Dürrenmatt non seulement accepte de collaborer à l’écriture du scénario, mais fait aussi une courte apparition dans le film – il y joue à merveille le rôle de «Friedrich», un expert appelé à se prononcer sur les «étranges» motivations de Bärlach. Tournée en partie en Suisse, cette co-production italo-allemande réunit une équipe de collaborateurs prestigieux – dont notamment Ennio Morricone pour la musique. Fidèle à l’argument original, l’adaptation de Schell nous confronte à un commissaire Bärlach mourant, qui fait appel à son jeune second, Walter Tchanz (Jon Voight), pour enquêter sur le meurtre non élucidé d’un jeune policier… L’enquête ramène sur le devant de la scène l’homme d’affaire Richard Gastmann (Robert Shaw), un ami de jeunesse que Bärlach traque en secret depuis près de 30 ans, suite à un pari «amoral», aux terribles conséquences… Dans le rôle du commissaire «culpabilisé», le grand cinéaste américain Martin Ritt (alors âgé de 56 ans) nous fait don d’une prestation inoubliable.
DER RICHTER UN SEIN HENKER, 1976, Allemagne de l’Ouest / Italie, couleur, 1h46; programme n°97

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