de Pier Paolo Pasolini |
avec Franco Citti, Ninetto Davoli, Angela Luce, Pier Paolo Pasolini, etc.
Depuis «Oedipe Roi» (1967), Pier Paolo Pasolini a cessé de mettre en scène ce qu’il appelle lui-même ses «citations néo-réalistes» («Accatone», «Mamma Roma», «La Ricotta»), dont il juge les effets libérateurs insuffisants. A ces fables contemporaines, il préfère désormais l’évocation d’un passé mythique à même de nous rappeler le prix de ce que nous avons perdu — l’innocence, la joie de vivre, une sensualité libre. Réalisé une année après «Médée», «Le Decameron» (1971) évoque donc un mode de vie idéal (en regard de l’époque que le film prétend reconstituer); un mode de vie dont Pasolini puise la substance dans les cent nouvelles écrites par le poète humaniste italien Boccace entre 1350 et 1355. Selon Boccace, ces nouvelles lui auraient été inspirées d’historiettes que de riches florentins retirés à la campagne se seraient racontées pour passer le temps… tandis que la peste ravageait leur cité!
IL DECAMERON, Italie, 1971, 1h51, couleur; programme n°27
