Le Bon, la Brute et le Truand

A voir mardi 27 juin 2017 à 23h25 sur W9 |

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Quand les modèles viennent à lui manquer, l’Italie va les chercher ailleurs. Dans l’Antiquité, Rome avait emprunté à la Grèce sa mythologie et ses arts; dans les années soixante, le cinéma italien s’approprie la légende de l’Ouest américain, pour l’accommoder à sa sauce…

Troisième et dernier opus de la collaboration entre l’acteur Clint Eastwood et le cinéaste Sergio Leone, «Le Bon, la Brute et le Truand» a achevé de donner au «western-spaghetti» sa forme définitive. Le maestro Leone tourne en dérision les grands thèmes du western américain en leur donnant une forme baroque, quasi opératique, dont le rythme est souvent entièrement dicté par la musique — «Ennio Morricone n’est pas mon musicien, mais mon scénariste.»

A la fois emphatique et épuré, le traitement infligé par le cinéaste constitue une charge sans précédent contre un genre cinématographique, une liquidation jouissive des tromperies d’antan.

Il Buono, il brutto, il cattivo
de Sergio Leone
Italie, 1966, 1h42