Très applaudi à Cannes, «La Tortue rouge» est une pure merveille du cinéma d’animation, coproduit par les studios Ghibli, où œuvre un certain Hayao Miyazaki, et coécrit par la cinéaste Pascale Ferran («Lady Chatterley», «Bird People»). Un film qui restitue à la perfection le monde sensible, par le biais d’une technique époustouflante, alliant le fusain au crayon numérique…
Balloté par un océan en furie, un naufragé finit par échouer sur une île déserte à la nature luxuriante. Loin de s’en satisfaire, l’homme tente à tout prix de s’échapper de sa prison dorée à ciel ouvert. Las, à chaque fois, une mystérieuse tortue rouge vient réduire à néant ses efforts, en brisant les radeaux de fortune qu’il s’évertue à construire, l’obligeant à regagner le rivage, jusqu’au jour où le malheureux surprend sur la plage le chélonien saboteur.
N’en disons pas plus, sinon que le film du cinéaste néerlandais Michael Dudok de Wit va dès lors se métamorphoser en une sublime allégorie de notre condition humaine, parcourant tous les âges de la vie, qui plus est en se passant complètement des dialogues!
de Michael Dudok de Wit
Japon/France/Belgique, 2016, 1h20
