La Princesse de Montpensier

Cannes 2010, en compétition
de Bertrand Tavernier |
avec Mélanie Thierry, Gaspard Ulliel, Grégoire Leprince-Ringuet, Lambert Wilson, etc.



Ancien attaché de presse devenu réalisateur, Bertrand Tavernier a tourné une kyrielle de films historiques, sautant non sans virtuosité d’une époque à l’autre, animé par la certitude que le passé est «une lumière qui peut éclairer notre présent». De «Que la fête commence» (1975) à «La Vie et rien d’autre» (1989), en passant par «Le Juge et l’Assassin» (1976), «Coup de torchon» (1981) ou encore «Un Dimanche à la campagne» (1984), l’auteur de «La Passion Béatrice» (1987) a bousculé plus d’une fois l’Histoire officielle de France. Pour son vingt-troisième long-métrage, Tavernier s’est décidé à adapter une nouvelle de Madame de La Fayette publiée en 1662. Observatrice souvent désabusée des mœurs de la cour, la Comtesse se risqua à décrire dans «La Princesse de Montpensier» la parfaite et douloureuse inadaptation de l’amour au bonheur… Marie de Mézières (Mélanie Thierry) s’est promise au jeune Duc de Guise dit le «Balafré» (Gaspard Ulliel). Mais les aléas de la politique l’obligent à épouser le Prince de Montpensier (Grégoire Leprince-Ringuet), un mari certes épris mais terriblement jaloux. Quand l’observance opiniâtre de la dignité est cause de la plus grande souffrance! Comme à son habitude, Tavernier se situe à mille lieues d’un cinéma d’antiquaire. Tout en étant très respectueux de la langue, il donne des accents étonnamment contemporains à ce soi-disant récit d’un autre temps.
France / Allemagne, 2010, couleur, 2h19, programme n°165