La Lutte des classes

de Michel Leclerc
avec Leïla Bekhti, Edouard Baer, Ramzy Bedia, etc.

Ancien de Canal+ dont on garde en mémoire les superbes chroniques sur les «objets qui nous font chier», Michel Leclerc n’a pas son pareil pour se moquer des impasses de notre société. Partant, il multiplie les comédies qui démontent les clichés et dénoncent les injustices sociales. Après «Le Nom des gens», où Sara Forestier couche avec les fachos pour les ouvrir au monde, «Télé Gauchos», une critique incisive des post-soixante-huitards, puis la quête identitaire pince-sans-rire de Jean-Pierre Bacri dans «La Vie très privée de Monsieur Sim», le réalisateur revient avec «La Lutte des classes», un film plein d’humour et d’intelligence qui porte bien son titre…

Avocate d’origine maghrébine, Sofia (Leïla Bekhti) a grandi dans une cité, tandis que Paul (Edouard Baer), issu d’un milieu petit-bourgeois, est devenu un batteur punk-rock aux tendances anarchistes et je-m’en-foutistes. Parents du jeune Corentin (Tom Levy), élève dans l’école multiculturelle du quartier, maintenue à flot par Bensallah (Ramzy Bedia), ils sont mis à rude épreuve le jour où leur fiston souhaite rejoindre ses petits copains «tout blancs» à Saint Benoît, une école catholique privée de bonne réputation. Donnant ainsi matière à une comédie déraisonnable qui fait joyeusement la nique au communautarisme, Leclerc aborde avec ironie les thèmes de l’intégration et de la parentalité.

France / Allemagne, 2019, couleur, 1h44, programme n°228 et n°16 (Delémont)