La Forêt oubliée

Montrant la rencontre des points de vue d’adolescents et d’adultes au sein d’une forêt pétrifiée, le dernier film du très rare et véritable auteur japonais Kohei Oguri (5 films en 25 ans) risque de déconcerter certains spectateurs. Cependant, il faut qu’ils apprennent à regarder sans hâte les décors fantastiques de ce chef-d’œuvre, où chaque scène est une nouvelle surprise, où un seul plan suffit à exposer les différences entre générations, où la nature est une actrice et où un monde meilleur semble encore possible… Contrairement à la plupart des films, «Umoregi» («La Forêt oubliée») n’a pas la prétention absurde d’être la réalité. Tourné en numérique HD, on y perçoit bien ce que l’œil humain n’est pas capable de voir de lui-même et l’on reste bouche bée devant la beauté et la qualité des images, du moins sur grand écran!

Lancaster

Article écrit par Raphaël Chevalley et paru dans les quotidiens L’Express et L’Impartial