Je vais mieux

de Jean-Pierre Améris
avec Eric Elmosnino, Ary Abittan, Judith El Zein, etc.

Doux géant qui fait du cinéma pour soigner sa timidité, le Lyonnais Jean-Pierre Améris privilégie les personnages inhibés en proies à des blocages, des souffrances ou des handicaps. Après le malade incurable de «C’est la vie», le fou échappé de l’asile de «Je m’appelle Elisabeth» et la jeune fille sourde et aveugle de «Marie Heurtin», le réalisateur des «Emotifs anonymes» a choisi d’adapter «Je vais mieux», le roman de David Foenkinos, dont le protagoniste souffre d’un terrible mal de dos, une douleur que le cinéaste de plus de deux mètres ne connaît que trop bien…

Architecte, la cinquantaine, Laurent (Eric Elmosnino) est harcelé par un collègue de bureau et son mariage périclite. Victime d’un mal de dos fulgurant, il consulte moult spécialistes, qui ne peuvent rien pour lui. Tout à coup, la douleur d’origine mystérieuse pousse Laurent à se rebeller et à dire tout haut ce qu’il refoulait jusque-là. Drôle, sensible et rehaussé d’une touche onirique, le onzième long-métrage d’Améris est un nouvel antidote excellant dans l’art de sourire face à ce qui blesse.
France, 2017, couleur, 1h26, programme n°221 et n°14 (Delémont)